Si vous êtes récemment passés près de Confluence, au sud de Lyon, vous n’avez pas pu manquer cette étrange structure qui se dresse à la pointe de la presqu’île. Il s’agit bien sûr du nouveau Musée des Confluences, héritier du Muséum de Lyon, signé du cabinet autrichien Coop Himmelb(l)au et dont la construction a démarré en 2003.
Perché bien au sec sur son solide perchoir de béton, le « Nuage » renferme une des plus belles collections de Lyon : les thèmes des sciences de la vie, de la terre, de l’homme et des techniques sont mis en valeur, avec une exposition permanente et de nombreuses expositions éphémères.
Inauguré le 20 décembre 2014, le musée a déjà attiré de nombreux curieux, amateurs d’art ou d’histoire, qui sont venus pour contempler autant les trésors qu’il renferme, que la superbe de son architecture, définitivement hors normes.
Une surface de 22 000 m², composée de trois parties distinctes : le Nuage, structure complexe de métal qui semble flotter entre les deux fleuves, le cristal, une vaste verrière qui orne la pointe du musée, et le socle, énorme ouvrage de béton armé qui supporte l’ensemble.
Il aura fallu pas moins de 21 000 m3 de béton (l’équivalent de 10 piscines olympiques !) et 1600 tonnes d’acier pour couler la structure de ce socle long de 183 m, large de 90 m et haut de 8 m.
Car il faut dire que les contraintes techniques étaient importantes : les pieds dans un sol meuble et marécageux en bord de rivière, et surtout une super structure de plus de 6000 tonnes à porter sur le dos !
Les ingénieurs ont donc eu recours à un béton armé spécialement adapté à ces conditions : solide, durable, mais aussi façonnage au gré des fantaisies de l’architecte
Quatorze poteaux monumentaux et trois piles supportent donc les 6 500 t de charpente en acier du Nuage, rencontre improbable entre les formes, les matériaux, véritable défi aux lois de la physique et de la perspective.