Véritables piliers de l’histoire, les traboules font partie du patrimoine des régions. Nombreuses en Rhône-Alpes-Auvergne (Lyon, Grenoble, Annecy, Saint-Etienne), elles trouvent leur origine dans l’expression « trabouler », encore utilisée aujourd’hui pour caractériser le fait de traverser un quartier en empruntant une traboule. Présentation de ces édifices tout en pierres.
Une traboule est un passage permettant aux piétons de se rendre d’une rue à une autre, en empruntant des passages à travers des cours d’immeuble. Ces derniers représentent souvent les chemins les plus courts afin de relier deux rues. A l’origine, le mot « traboule » vient du latin « transambulare » (signifiant « traverser »). Les traboules les plus réputées se trouvent à Lyon, et plus particulièrement dans les quartiers du Vieux-Lyon (quartier Saint-Jean) et de la Croix-Rousse (Canuts).
Au 4ème siècle, elles constituaient de véritables « voies » commerciales. En effet, le commerce se faisait grâce aux bateaux qui transportaient des marchandises. Les habitants de la ville ont eu l’idée de construire d’immenses caves sous les maisons sur pilotis, ce qui leur permettait d’accéder à la plage pour décharger les bateaux, mais également d’entreposer leur marchandise. De véritables chemins passant sous les immeubles se sont créés afin de passer d’une rue à l’autre. Les traboules sont ainsi nées.
Directe, en angle, rayonnante ou à détours, une traboule peut prendre des formes diverses et variées. Dans certains cas, elles peuvent comporter des escaliers car elles relient des rues au dénivelé important. S’il est relativement ancien, le modèle des traboules a été repris jusqu’au 19ème siècle lors de l’aménagement des immeubles du centre-ville, ce qui permettait, à l’époque, d’assurer la circulation entre les îlots.
A Lyon, on ne dénombre pas moins de 500 traboules, que l’on trouve majoritairement dans les quartiers du Vieux Lyon, de la Croix-Rousse et de la Presqu’île. Si le réseau est plus restreint à Saint-Etienne, on y retrouve tout de même deux quartiers historiques très importants que sont « Saint-Jacques » et « Le Crêt de Roc ». Même constat à Grenoble et Chambéry, où ces quelques passages ancestraux sont arpentés par les visiteurs.
Le saviez-vous ? Si de nombreuses traboules à Lyon sont fermées au publics, d’autres sont encore accessibles. Il existe des visites guidées organisées par l’office du tourisme de la ville, mais vous pouvez aussi découvrir ses pépites architecturales lyonnaises grâce à l’application Traboules d’ Only Lyon (en réalité augmentée s’il vous plait !).
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