En bord de Seine, on ne trouve pas que des guinguettes ou des musées de renom. On retrouve aussi des édifices religieux dont la Collégiale Notre-Dame de Mantes-la-Jolie. Classée monument historique en 1840, elle fut édifiée au XIIème siècle pour remplacer les ruines de l’ancienne église laissées par Guillaume le Conquérant.
Considérée comme une des plus grandes églises gothiques d’Ile de France, son architecture rappelle une lointaine parenté avec la cathédrale Notre-Dame de Paris. Il faut dire que l’on peut reconnaître quelques traits classiques des églises de l’époque comme cette façade à deux tours, les 3 niveaux qui composent l’édifice ou encore, en y regardant de plus près, une charpente médiévale en bois d’époque. Pour dire, sa hauteur sous voûte est même supérieure à une autre voisine toute proche, celle de la Basilique de Saint Denis.
Même si les dimensions de la Collégiale de Mantes-la-Jolie sont moins importantes que Notre-Dame, il n’en demeure pas moins que les techniques de construction, les formes, les équilibres et les matériaux utilisés se ressemblent en tous points. Ce sont la pierre, le fer et le plomb, trois éléments constitutifs qui savent chacun apporter leur touche d’authenticité.
Pour autant, l’église a souffert du temps qui passe. En constante rénovation depuis quelques années, tous les corps de métier rivalisent d’ingéniosité pour se rapprocher au maximum des techniques de l’époque et retrouver la densité des pierres d’antan : une pierre calcaire ferme, non glissante, et résistante au sel. Après 15 essais en laboratoire, il s’est avéré que c’est la pierre d’Avy, dont les principales carrières se trouvent entre Bordeaux et La Rochelle, qui est la plus proche. Une pierre qui permettra, certes, de conserver l’esthétique d’origine mais aussi et surtout de miser sur la longévité de ce Monument Historique classé depuis 1840 !