Depuis 2017, la Région Bretagne a engagé le projet d’un polder à Brest. Le but : y implanter un nouveau terminal dédié aux activités des énergies marines renouvelables et accroître la compétitivité du Port. Un projet titanesque, qui nécessite un savoir-faire technique important.
Ce chantier qui dure depuis maintenant 6 ans est financé principalement par la Région Bretagne (Autorité portuaire de Brest depuis 2007), mais aussi les collectivités locales (Brest Métropole, le département du Finistère, et la CCI Bretagne Ouest), ainsi que par l’Europe. Coût total estimé des travaux : 220 millions d’euros.
Le chantier de ce polder aménage 40 hectares disponibles, et s’étend de 14 hectares sur la mer. Les travaux sont réalisés par près de 80 entreprises, avec aussi bien des petites PME locales que des géants du BTP comme Vinci.
Il a fallu tout d’abord draguer plus de 1 million de m3 de vase. Ensuite, il a fallu près de 165 000 m3 de sables drainants, acheminés depuis Noirmoutier, afin de remplir la plateforme. 10 000 tonnes de ciment ont été nécessaires pour la construction d’un quai de 380 mètres de long. Ce quai est destiné à accueillir des navires de très grande capacité.
Autour du polder, il y a également une digue d’enclôture, en arc de cercle, longue de 900 mètres sur 12 mètres de hauteur. L’édification de cette digue a été une réelle prouesse technique. Elle est constituée de 26 alvéoles métalliques circulaires, appelées des gabions.
Au pied de cette digue, on trouve des « écoblocs ». Ces cubes creux, de 8 m3 de volume, sont en béton armé ultrarésistant. Ils doivent permettre de retenir l’eau à marée descendante et servir d’abri à de nombreuses espèces : poissons, crustacés et algues. Ces « écoblocs » sont installés entre 2 et 8 mètres de profondeur.
Au total, le polder sera de 58 hectares, dont 4,5 Ha pour les aménagements paysagers. Les travaux sont censés être achevés en 2024.
Photo : ©Brest.fr