Voué aux symphonies et aux mélodies, l’Auditorium de Dijon n’en est pas moins une véritable prouesse architecturale tant par la construction que le design, d’autant plus pour les années 90, époque où il vit le jour. Avec des découpes qui laissent place tant aux lueurs du jour qu’au tramway qui se faufile en-dessous du bâtiment principal, l’Auditorium est un bâtiment qui en impose.
Le cabinet d’architectes qui imagine le projet est américain et n’a peur de rien. Dirigé par Bernardo Fort-Brescia, Arquitectonica a travaillé de concert avec les architectes locaux Dominique Bougeault et Pierre Walgenwitz.
Composé de deux constructions triangulaires, bâtiment socle et bâtiment pont, l’élaboration de cet ouvrage est un clin d’œil à la forme du célèbre piano à queue. Pour accentuer l’éclectisme du bâtiment, les architectes se sont amusés en métissant les couleurs et les matériaux.
Les architectes s’en sont donné à cœur joie pour donner vie à ce lieu emblématique de la capitale des Ducs. Verre, acier, spirales, colonnes droites, courbes, gris opaque, transparence et pierres de Chassagne tout s’enchevêtre pour laisser un puits de lumière qui s’étend jusqu’au ciel.
Impossible d’imaginer un projet de cette envergure à l’entrée de Dijon sans y intégrer l’illustre pierre de Bourgogne. C’est la pierre de Chassagne flammée qui fut choisie pour recouvrir les façades de l’Auditorium et donner des couleurs aux courbes du bâtiment. Célèbre pierre naturelle locale, c’est une des pierres les plus rares extraites en Bourgogne. Le côté flammé est dû à une finition obtenue grâce au passage d’une flamme sur une tranche de la pierre, une technique qui rajoute de la noblesse à cette pierre de notoriété internationale.