Reliant fièrement les deux Normandie, ce pont à haubans et aux pieds d’argile relève du pur génie civil. Longtemps attendu dans la région, il a vu le jour en 1995 après pas moins de 10 millions d’heures de travail !
Véritable fierté de la région, cette réalisation de 1350 mètres est l’œuvre d’une collaboration entre de nombreux acteurs locaux et internationaux sous la houlette des architectes Doyelle, Lavigne et Montois et de l’ingénieur Bernard Raspaud.
Cet ouvrage est devenu au fil des années un axe de transport majeur et une source de développement régional. Voici les principales parties de la structure de ce géant hors-normes qui peut résister à des vents allant jusqu’à 300 km/h…
Les deux pylônes qui représentent le cœur de l’édifice sont deux mastodontes de 20 000 tonnes chacun qui s’élèvent à plus de 200 mètres de haut ! Ils assurent la stabilité et le transfert du poids de l’édifice vers les viaducs et les haubans grâce à leurs pieds constitués chacun de 28 pieux forés allant jusqu’à 56 mètres sous terre pour le pylône nord. Plus de 10 000 m3 de béton ont été nécessaires pour réaliser les fondations des pylônes !
Situés à plus de 50 mètres de hauteur pour ne pas gêner la navigation de l’estuaire, les viaducs ont été construits morceau par morceau puis assemblés pour former le tablier du pont. Une fois réalisé, celui-ci est littéralement poussé pour prendre sa place finale sur les piles du viaduc.
Ce sont les 184 haubans qui sont la signature esthétique de ce pont gigantesque pourtant la présence de haubans a été retenue pour sa stabilité au vent et sa facilité d’entretien. Enveloppés de gaines aérodynamiques, les haubans limitent considérablement les vibrations du vent.