Lorsque le Vélodrome Raymond Poulidor est recouvert de son dôme gonflable futuriste, on dirait un énorme champignon posé là en pleine campagne. Le bâtiment interpelle de loin mais aussi quand on y regarde de plus près. Il faut dire que ce n’est pas tous les jours qu’un vélodrome homologué avec piste en béton voit le jour sur les terres françaises !
Pour les novices, sachez que la construction d’un vélodrome est toujours un beau pari avec cette piste inclinée qui doit autant friser avec la perfection que jouer avec la gravité. Alors qu’il peut être en bois, en résine, enrobé ou en béton, c’est cette dernière option qui a été choisie pour créer le vélodrome Raymond Poulidor, en hommage à l'un des plus populaires coureurs cyclistes français, originaire de Saint-Léonard-de-Noblat. Une bulle pour les cyclistes débutants ou aguerris qui est composée ni plus ni moins de 2 000 m3 de béton taloché à la main par des dizaines de compagnons suspendus au-dessus de la grande piste. Une exigence et une précision d’orfèvres qui ont permis de faire homologuer le vélodrome par la Fédération Française de cyclisme.
Porté par Limoges Métropole, le site au nom de l’illustre Raymond Poulidor (Pou-Pou pour les intimes) se trouve à Bonnac-la-Côte. Inauguré en 2017, il a été imaginé comme un lieu de vie sportif et convivial mais aussi comme un projet où l’ambition et le local pouvaient se marier à la perfection. Les entreprises ont travaillé d’arrache-pied pour trouver la meilleure recette de béton pour une piste emblématique. Un savant mix de granulats, de patience et de secrets avec un matériau, le gneiss, directement extrait de la carrière d’Ambazac en Haute-Vienne à quelques kilomètres. Un méticuleux travail d’équipe validé à chaque étape de sa construction par la Fédération.
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