Il est l’un des plus grands opéras de province en France et a même inspiré l’Opéra Garnier de Paris. L’Opéra de Toulon a été imaginé et dessiné en 1860 par l’architecte français Léon Feuchère, selon les vœux de Napoléon III. Les plans ont ensuite été remaniés par son confrère Charpentier. L’édifice toulonnais est inauguré 2 ans plus tard, 13 ans avant l’Opéra Garnier à Paris. Il est inscrit aux monuments historiques depuis 1988 et accueille chaque année plus de 50 000 personnes.
La Ville de Toulon rêve en grand et se dote très tôt d’un opéra de 1 797 places, aujourd’hui réduit à 1 329 spectateurs assis. L’édifice se veut marquant et imposant : près de 2 000 m² au sol, une infrastructure en pierres maçonnées et une charpente aux poutres métalliques, encore remarquables aujourd’hui.
Le style se veut donc néo-classique : arcs en plein cintre, colonnes de marbre rose et gris, fronton qui arbore des frises géométriques d’inspiration byzantine. On se croirait presque à Rome. Sur la façade nord, on peut admirer six statues de muses réalisées par le sculpteur toulonnais Pierre-Marius Montagne.
La façade sud est également monumentale, située en haut d’un escalier donnant sur une place. L’Opéra est mis en valeur par une utilisation intelligente de la déclivité naturelle du terrain et permet de dégager de façon spectaculaire l’entrée du Grand Théâtre, autre nom donné à l’Opéra de Toulon. Le passant a l’impression de pénétrer dans un temple immense, par un simple effet d’optique.
Cette déclivité naturelle se retrouve jusque sur la scène, avec un dénivelé de 7%, ce qui en fait la scène la plus en pente de France. Ceci donne, là encore, une impression de profondeur et une meilleure visibilité pour les spectateurs.
Carrière du Revest au Revest-les-Eaux