Le Stade Orange Vélodrome, plus connu sous le nom de « Vélodrome », est situé dans le 8e arrondissement de Marseille. Imaginé et dessiné par l’architecte parisien Henri Ploquin, il est inauguré en 1937 après deux années de travaux. 25 000 m3 de terre sont déplacés et 240 pieux de 10 mètres sont utilisés pour les fondations. Il a subi depuis de nombreuses extensions et transformations, la plus impressionnante datant de 2011.
Un toit en forme de coquillage géantEn 2011, Bouygues Construction via sa filiale Arema prend en charge des travaux de rénovation, en vue de l’Euro 2016. Le coût total est de 267 millions d’euros, répartis entre Bouygues, la ville de Marseille, le département des Bouches-du-Rhône et l’État. L’objectif : augmenter, une nouvelle fois, la capacité d’accueil du stade, atteignant 67 000 places aujourd’hui. Mais aussi, et surtout, y construire un toit. L’agence Scau architecture est mandatée pour concevoir cet ouvrage monumental de 65 mètres de hauteur, plus haut que le Stade de France, en forme de conque, afin de recouvrir et protéger les tribunes tout en laissant le terrain de jeu à l’air libre. La structure du toit est métallique, composée de 5 500 tonnes d’acier, l’équivalent de 80% de la Tour Eiffel, avec un enchevêtrement de 5 940 barres. Cette charpente gigantesque ne repose que sur quatre « mégapoteaux » métalliques, positionnés aux quatre coins du terrain. Le tout est articulé sur des massifs en béton armé de 500 m3, ancrés eux-mêmes dans le sol sur 20 mètres de profondeur.
Une membrane textile en guise de chapeau du stadeAutre élément frappant de l’édifice : la couverture blanche qui recouvre ce toit métallique. D’une surface de 65 000 m², la structure est en PFTE – Polytetrafluoroéthylène, un plastique à base de Teflon, blanc et semi-translucide. L’ouvrage permet de laisser passer la lumière du jour, filtrée, jouant ainsi un rôle de protection solaire.
Des travaux exceptionnelsLes travaux ont été compliqués en raison de nombreux défis techniques, à commencer par le mistral pouvant souffler à plus de 120 km/h, menaçant de s’engouffrer sous la couverture du toit et de la soulever. Les modules du toit ont été livrés en kit sur le chantier, puis assemblés module par module au sol, avant d’être levés puis connectés à la structure principale. Deux engins de levage de 1 250 tonnes ont été mobilisés, afin de soulever notamment les morceaux de toit au-dessus des tribunes, dont certains pesaient jusqu’à 200 tonnes. |