6e pont de Rouen : Le Pont Flaubert

Le Pont Gustave Flaubert appelé aussi plus symboliquement le 6^ème Pont de Rouen car c’est bien le 6^ème pont qui a enjambé la Seine dans l’Ouest de Rouen est un géant tant au niveau de la structure que de la technique. Ce pont levant routier annonce aussi la limite entre eaux fluviales et eaux marines, comme une frontière de béton qui s’érige face aux navires marins pour leur signifier qu’ils ne peuvent pas s’aventurer plus loin.

Pourquoi avoir choisi une technique de pont levant ?

Prévu pour libérer la partie Ouest de la ville en créant un périphérique dans cette zone géographique mais aussi pour relier l’A150 à Sud III, le 6^ème Pont de Normandie a été imaginé dès les années 2000. Avec maximum une trentaine de passages annuels de grands bateaux, les concepteurs se sont rapidement tournés vers une solution de pont mobile. Les maîtres d’ouvrage et architectes ont étudié différentes options comme l’idée d’un pont basculant ou d’un pont tournant avant d’opter pour le pont levant actuel.

Comme son nom l’indique, les ponts levants intègrent des morceaux de pont, en l’occurrence la travée centrale, qui se lèvent à la verticale en fonction des besoins. Cela permet d’éviter de construire une structure plus haute qui imposerait alors d’autres contraintes techniques. Preuve en est, le 6^ème Pont de Rouen culmine à (seulement) 86 mètres de haut et met environ 12 minutes pour s’ouvrir et laisser la voie libre.

Un ouvrage enraciné dans la Seine

En projet dès les années 70 mais mis en service en 2008, le 6^ème Pont a nécessité 4 années de travaux pour désengorger cette partie de la ville. Pour recevoir les 50 000 véhicules journaliers qui le traversent, il a fallu imaginer une structure faite de 2 tabliers de 1 300 tonnes, longs de 86 m et pouvant se lever à 55 m. Un pont porté par 2 doubles pylônes littéralement enracinés dans le lit de la Seine où l’ouvrage de l’Homme ne fait qu’un avec la Nature.

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Le Béton