Érigée en plein cœur de Paris avec une première pierre posée dès 1163, la cathédrale Notre-Dame de Paris a traversé les siècles et s’est forgé une architecture au gré du temps avec des travaux de construction et de rénovation qui se sont étalés du XIIème au XIXème siècle (sans compter le terrible incendie de 2017). En plus d’être un symbole qui a traversé les époques, la cathédrale est aussi un formidable exemple de ce qui se faisait de mieux à l’époque en termes d’architectes maçons. Les grands bâtisseurs, comme ils étaient appelés en ce temps, ont imaginé un projet ambitieux, aux dimensions hors normes et qui saurait faire parler de lui aux quatre coins du monde.
Avec une architecture qui signe une ode à l’art gothique, l’architecte de l’époque (anonyme de nos jours) voit très grand : 127 mètres de long, 40 mètres de large et 33 mètres de hauteur. L’édifice impressionne tellement tant par ses dimensions que par cette nouvelle technique d’apposer de grandes baies vitrées percées dans le mur qu’on nomme ce nouveau type de bâtiment, l’œuvre française. La flèche qui s’élève à 96 mètres de haut viendra terminer ce chantier gigantesque en 1841 sous la direction de Viollet-Le-Duc.
Piliers, nef, voûtes, chœur, chapelles, fenêtres, tout n’est qu’innovation grandiose pour les maîtres d’œuvre de l’époque qui souhaitaient également rendre hommage aux pierres de la région. Les pierres de taille choisies sont alors extraites du bassin parisien, un sol calcaire dont les gisements en question se sont formés il y a 41 à 48 millions d’années. Un vrai enjeu pour la rénovation actuelle afin de coller au mieux à l’édifice d’origine. La sélection devra être la plus précise possible en privilégiant les gisements actuels avant d’en exploiter d’autres si le rendu n’est pas à l’identique.