Construit entre 2006 et 2009 et imaginé comme une décentralisation du Musée Pompidou de Paris, le Centre Pompidou de Metz est l’un des musées les plus visités de France, en dehors de ceux basés à Paris. Mastodonte de béton, de bois et de verre, son architecture étonnante est en elle-même la raison de sa célébrité.
Imaginé par les architectes Shigeru Ban, Jean de Gastines et Philip Gumuchdjian, le lieu impressionne immédiatement le visiteur par ses dimensions imposantes.
Il faut imaginer trois galeries immenses, de 80 mètres de long, 7 mètres de haut et 15 mètres de larges, superposées les unes sur les autres à la façon d’un mikado géant. Ces impressionnants tubes parallélépipédiques sont faits de béton armé. Ils n’ont pas de piliers porteurs intérieurs, ce qui donne aux commissaires d’expositions et aux artistes une immense liberté dans la scénographie des œuvres.
Ces trois galeries disposent toutes, à leur extrémité, de grandes baies vitrées, et orientées sur différents monuments de la ville, comme la cathédrale, à la façon d’écrans de cinéma.
Venant recouvrir ces trois impressionnantes galeries, se pose le célèbre toit iconique du Centre Pompidou de Metz. D’une forme hexagonale de 90 mètres de largeur, et d’une surface totale de 8 000 m², la charpente de ce toit est réalisée en bois épicéa originaire d’Allemagne.
Entièrement composée de modules hexagonaux, elle ressemble à un chapeau chinois, clin d’œil de l’architecte japonais Shigeru Ban qui avait acheté un chapeau similaire dans le quartier de Saint-Germain des Près, à Paris. Et là aussi, prouesse architecturale : le maillage des modules hexagonaux permet à la toiture d’être non seulement un élément autoportant, mais aussi de franchir des portées importantes de 40 mètres de haut.
Sur cette charpente hors-norme, on trouve une membrane translucide, en fibre de verre et enduite de téflon. Ses qualités : auto-nettoyante, elle protège des rayons du soleil le jour, et offre une transparence du lieu la nuit.
Ce musée hors norme repose enfin sur quatre « poteaux-tulipes », eux même porteurs d’un pylône central métallique. Tout en haut de ce pylône : une flèche culminant à 77 mètres de haut (un clin d’œil à l’année d’inauguration du Musée Pompidou de Paris, en 1977).
En béton décoratif, le parvis du Centre Pompidou-Metz présente une particularité : un dégradé de couleurs et une mixité de matériaux. Le noir profond sur le haut du parvis se transforme en gris foncé sur le sol du hall d'entrée du musée. Des variétés de couleurs réalisées à l'aide d'éclats de verre coloré, intégrés dans le béton. Une réalisation unique rendue possible grâce au savoir-faire d'Holcim Bétons Région Est, des équipes d'Anma et de l'entreprise Jean Lefebvre.
Matériaux
- 12 000 m³ de béton armé
- 8 000 m² de toiture
- 1 600 pièces de charpente
- Trois galeries de béton armé de 80 mètres de long